À la suite des élections des 25, 26 et 27 mars, le SAP1 – syndicat alternatif de Paris 1 - confirme à nouveau sa place de première organisation étudiante de l’université.
Trois ans après notre création, nous devenons l’organisation étudiante majoritaire dans tous les conseils de Paris 1 - Panthéon Sorbonne : en Conseil d'Administration (2 élu-es sur 6), en Commission Formation Vie Universitaire (6 élu-es sur 16) et en UFR (avec nos 42 élu-es).
Alors que le premier scrutin de novembre avait été annulé en raison de querelles internes à l’UNEF, de nouvelles élections ont dû être organisées.
Malgré cette annulation qui laissait peser le risque d’une baisse de la participation, le syndicalisme étudiant n’en ressort que plus renforcé, et la gauche cumule près de 70% des voix.
Le SAP1 progresse dans les scores par rapport au scrutin précédent, totalisant 37,98% des voix, loin devant les autres organisations avec une avance de près de 2000 voix. Ce score historique témoigne du net recul des anciennes organisations étudiantes majoritaires à Paris 1 (FEDE et UNEF Paris 1), qui par leur passivité face aux attaques contre nos conditions d’études et nos droits ne répondent plus aux aspirations des étudiant-es.
En nous plaçant comme première organisation, les étudiant-es ont montré leur adhésion à notre programme de transformation sociale, de lutte pour une université publique, gratuite et ouverte à toutes et tous.
Depuis 4 ans, nous avons démontré l’utilité du syndicalisme local qui ne fait l’économie ni de la bataille dans les conseils, ni de la lutte de terrain et dans les mobilisations. Cette large victoire du syndicalisme de proximité est un outil de plus au service des combats quotidiens menés par le SAP1. Un syndicalisme combatif capable de défendre nos droits étudiants, mais aussi d'en gagner de nouveaux.
Ces résultats sanctionnent également la politique libérale menée par la présidence de Paris 1 depuis 2020 qui n’a cessé d’attaquer l’université publique et les droits étudiants. Alors que dans quelques semaines le conseil d'administration élira le ou la prochain-e président-e de l’université, les étudiant-es réclament un changement de cap.
Enfin, ces résultats marquent le net recul de l’extrême droite.
La Cocarde étudiante, groupuscule d’extrême droite, disparaît des conseils de l’université et l’UNI perd son siège au conseil d’administration !
Alors que l’extrême droite progresse partout en France et dans le monde, avec la formation d’une véritable internationale fasciste, la mobilisation étudiante la fait reculer à Paris 1. C’est une première victoire historique. Nous faisons reculer leurs idées éminemment racistes, xénophobes, lgbtphobes, sexistes et violentes, prouvant une fois de plus que c’est par la mobilisation que l’on gagne face à l’extrême droite.
Paris 1 est et restera antifasciste.
Nous voulons une université ouverte à toutes et tous, qui donne les moyens à chacun-es de réussir.
Alors que nos droits n’ont de cesse d’être attaqués aussi bien par la présidence de Paris 1 que par les gouvernements successifs de Macron, nous refusons leur université qui sélectionne, trie et met en concurrence les étudiant-es.
De même, nous refusons une université qui instaure des frais d’inscription différenciés pour les étudiant-es extra-européen-es, et continuerons à nous battre pour l'exonération de ces frais et contre toute nouvelle loi anti immigration.
Egalement, nous voulons d'une université qui fasse de la lutte pour une fac inclusive une priorité, notamment en finançant à hauteur de ses besoins l'actuelle cellule de lutte contre les violences sexistes, sexuelles et les discriminations.
Enfin, nous voulons une université plus écologique qui forme ses étudiant-es face au changement climatique et qui refuse que ses formations soient financées par les entreprises privées et polluantes.
Alors que Paris 1 se mobilise contre les 1,5 milliard d’euros de coupes budgétaires imposées au budget de l’Enseignement supérieur, ces résultats témoignent de la volonté des étudiant-es de défendre l’université publique.
Ces coupes vont menacer nos conditions d’étude et de vie à coup de suppressions de places en licence et en master, d’augmentation des frais d’inscription et de remise en cause de nos droits.
Nous refusons ce projet d’université élitiste qui exclut les étudiant-es les plus précaires de l’université pour les mettre au travail.
Nous continuerons à nous mobiliser contre toute forme de sélection et contre les coupes budgétaires pour obtenir un investissement massif dans l’université. Quelle que soit la prochaine présidence de l’université, nous continuerons à nous mobiliser pour obtenir qu’elle soit actrice de la lutte contre la destruction de l’université publique.
Dans ce contexte de mobilisation, nous regrettons les mensonges utilisés à l’encontre du SAP1 pendant la période électorale.
En effet, certaines organisations de gauche nous ont pris pour cible et n’ont cessé de nous diffamer à des fins électoralistes tout du long de leur campagne. Nous dénonçons ces techniques militantes qui desservent nos luttes.
L’heure est à l’union et à la mobilisation pour faire front aux politiques ultra-libérales du gouvernement et à l’extrême droite qu’elles alimentent.
Ainsi, nous appelons toutes celles et ceux qui ont voté pour le SAP1 ces 25, 26 et 27 mars à rejoindre la mobilisation en cours contre les coupes budgétaires, et à vous syndiquer pour continuer sur le terrain la lutte pour une fac écolo et solidaire, contre la précarité et l’extrême droite !
Se syndiquer, c’est s’organiser pour ne pas rester seul-es face à la précarité et aux attaques contre nos droits, c’est construire un outil pour défendre une université publique, gratuite et inclusive !
C’est faire le choix de l’engagement, de la solidarité et de l’action. Notre force, c'est le collectif !